Du
12 janvier au 9 avril 2017, je suis
partie à Madagascar, et je réalise avec nostalgie, que cela
fera bientôt un an .
J'ai été accueillie par Sœur Elsy, petite sœur
des pauvres, en charge de l'Orphelinat
Ste Thérèse, qui dépend de la commune d'ANJOMAKELY , située à une vingtaine de
kms d'ANTANANARIVO, sur les hauteurs, à
plus de 1500m. Ce bel endroit se nomme " Ambohipiadanana" ce qui se
traduit par " cité de la paix".
Ce
site porte bien son nom...c'est magnifique! des terrasses , des jardins de
fleurs et de plantes tropicales habillent les murs en briques, et rendent cet
endroit paradisiaque.
Ici, 80 personnes partagent le quotidien, dont 53 gamines déstructurées familialement. Sœur Elsy et 4 Sœurs œuvrent auprès de ces filles ,pour leur donner une bonne éducation. Elles sont âgées de 4 à 16 ans. L'association COEUR DU MONDE a accompagné le projet de Sœur Elsy, et a financé la construction des bâtiments , soutenu également par l'association SOURIRES PARTAGES. Ces associations accompagnent fidèlement les projets concernant l'orphelinat. L'éducation et le suivi de la scolarité de ces filles, sont la priorité des engagements pris par Sœur Elsy. Leur donner l'espoir d'un avenir meilleur et pourquoi pas concrétiser leurs rêves, car elle leur transmet sa force intérieure, et sa volonté d'aller de l'avant...l'ENVIE de s'en sortir, d'avoir une ambition personnelle...
J'y ai croisé de nombreux bénévoles, la plupart, français, qui s'investissent auprès des filles, apportant leur soutien, sur le suivi de la scolarité, venant renforcer l'équipe qui intervient en permanence. Ces bénévoles, viennent chaque année offrir leurs services, à raison d'un à trois mois .
Une vraie thérapie des plus ressourçant, car au milieu des enfants, dans cette école, ou les 3/4 sont issus de familles très pauvres, chaque cas a son histoire. Des plus difficiles, qui bien souvent vous dépassent...c'est pourquoi, prendre le recul nécessaire pour gérer ces situations est indispensable... j'ai pu constater que de nombreux enfants triplent ou quadruplent la même classe au grand désespoir des enseignants...En fait, ces enfants retardés ou handicapés mentaux relèvent d'une pédagogie qui devrait s'adapter à leur possibilité d'apprendre...mais par manque de moyens, on ne leur permet pas d'évoluer et de s'épanouir à leur rythme...alors c'est douloureux pour eux, car moqués par leurs camarades de classe et les maitresses, j'ai souffert pour eux, du manque d'intérêt dont ils font l'objet, car ils sont vraiment "des laissés pour compte" ...et n'auront aucun moyen d'envisager un avenir plus serein. Ils sont pourtant si attachant. Tous les jours, je regroupais les cas les plus difficiles, de 13h à 14h, sous forme d'atelier, en accord avec les enseignantes, des classes de CE 2, CM1 et CM2, mettant en place, une pédagogie plus ludique, pour les intéresser...le dernier mois, j'en avais une pleine classe, tant ils y avaient pris un intérêt personnel...le plus difficile a été de faire régner le calme dans la classe, car ils sont habitués à travailler dans un chahut permanent...mais c'était un vrai plaisir d'être avec eux...
Ici, 80 personnes partagent le quotidien, dont 53 gamines déstructurées familialement. Sœur Elsy et 4 Sœurs œuvrent auprès de ces filles ,pour leur donner une bonne éducation. Elles sont âgées de 4 à 16 ans. L'association COEUR DU MONDE a accompagné le projet de Sœur Elsy, et a financé la construction des bâtiments , soutenu également par l'association SOURIRES PARTAGES. Ces associations accompagnent fidèlement les projets concernant l'orphelinat. L'éducation et le suivi de la scolarité de ces filles, sont la priorité des engagements pris par Sœur Elsy. Leur donner l'espoir d'un avenir meilleur et pourquoi pas concrétiser leurs rêves, car elle leur transmet sa force intérieure, et sa volonté d'aller de l'avant...l'ENVIE de s'en sortir, d'avoir une ambition personnelle...
J'y ai croisé de nombreux bénévoles, la plupart, français, qui s'investissent auprès des filles, apportant leur soutien, sur le suivi de la scolarité, venant renforcer l'équipe qui intervient en permanence. Ces bénévoles, viennent chaque année offrir leurs services, à raison d'un à trois mois .
Un
collège, un lycée et un dispensaire ont été créés au cours de ces 3 dernières
années, attenants aux locaux, et gérés par les Frères de St Gabriel. Ce qui
permet aux filles de l'orphelinat, de
suivre une scolarité plus longue sur place. Une mutualisation des moyens permet d'améliorer le fonctionnement des
différentes structures, et le suivi de l'éducation des enfants qui vivent ici,
avec beaucoup de rigueur.
Pour
ma part, dès mon arrivée, j'ai eu pour mission, d'accompagner tous les jours 23
filles, qui partaient à l'école primaire mixte de St Anne, dont
la construction
des bâtiments est récente et a été financée également par Cœur du Monde. Tous
les matins, dès 7h nous empruntions la piste, par tous les temps, traversant les
rizières en contre bas. Nous y croisions
tous les jours les mêmes, enfants, et professeurs , qui se rendaient au collège et au lycée. Un
vrai rituel au quotidien, qui m'a aidée à m'intégrer aussi bien auprès des
enfants, que de la population qui s'habituait à ma présence sur leur
territoire...j'y ai pris un plaisir immense, apprenant tous les jours un peu
plus sur leurs use et coutumes, en m'intégrant totalement parmi eux...une vrai
leçon de vie...
Ce
fut des moments privilégiés, de
partages, joyeux, car nous chantions la plupart du temps en français, ce qui me
permettait de mettre en pratique l'usage de la langue française, que nous
apprenions ensemble, pendant la classe. Les filles connaissaient par cœur les
paroles des chansons ou des poèmes, sans en connaitre le sens...alors c'était
un plaisir, de leur expliquer et leur traduire les textes...
J'étais
une grand mère de substitution, bien que les fille m'appelaient maman
Carmen... alors j'avais droit tous les
jours à soigner leurs petits bobos physiques, car elles étaient en recherche d'affection et d'attentions
toutes particulières...surtout les plus petites...et nous inventions des chants
qui me permettaient de les taquiner...sur le thème des " t'as mal ou"...alors
c'était des parties de rigolades et de complicité...que du bonheur. Elles sont
habituées aux bénévoles qui se succèdent, et sont conscientes que nous faisons
un bout de chemin ensemble...donc pas d'appropriation, mais des moments
partagés intenses, et spontanés...malgré leur jeune âge, car je me suis plus
investie auprès des plus jeunes. Avec surprise, j'ai constaté qu' elles
étaient autonomes, courageuses, et d'une
grande maturité...grâce à l'éducation
appropriée à leur situation, dans la bienveillance et la quiétude d'une
grande famille...Sœur Elsy se comportant comme une mère pour chacune d'entre
elle...
A
l'école Ste Anne, j'ai du m'intégrer auprès des maitresses malgaches, qui pour
la plupart ne maitrisaient pas le français...comment pouvaient-elles
l'enseigner aux enfants? cela a été une des principales difficultés que j'ai eu
à gérer, car bien souvent elles étaient dans le déni...donc la diplomatie à
mettre en place pour favoriser nos relations et permettre aux enfants
d'améliorer leurs apprentissages, a été une expérience personnelle
enrichissante...faire preuve d'humilité et de générosité, basée sur la
confiance et la reconnaissance d'être acceptée, vous aide à faire un travail
sur soi, au quotidien... et vous oblige
à un dépassement se soi, indispensable.
Une vraie thérapie des plus ressourçant, car au milieu des enfants, dans cette école, ou les 3/4 sont issus de familles très pauvres, chaque cas a son histoire. Des plus difficiles, qui bien souvent vous dépassent...c'est pourquoi, prendre le recul nécessaire pour gérer ces situations est indispensable... j'ai pu constater que de nombreux enfants triplent ou quadruplent la même classe au grand désespoir des enseignants...En fait, ces enfants retardés ou handicapés mentaux relèvent d'une pédagogie qui devrait s'adapter à leur possibilité d'apprendre...mais par manque de moyens, on ne leur permet pas d'évoluer et de s'épanouir à leur rythme...alors c'est douloureux pour eux, car moqués par leurs camarades de classe et les maitresses, j'ai souffert pour eux, du manque d'intérêt dont ils font l'objet, car ils sont vraiment "des laissés pour compte" ...et n'auront aucun moyen d'envisager un avenir plus serein. Ils sont pourtant si attachant. Tous les jours, je regroupais les cas les plus difficiles, de 13h à 14h, sous forme d'atelier, en accord avec les enseignantes, des classes de CE 2, CM1 et CM2, mettant en place, une pédagogie plus ludique, pour les intéresser...le dernier mois, j'en avais une pleine classe, tant ils y avaient pris un intérêt personnel...le plus difficile a été de faire régner le calme dans la classe, car ils sont habitués à travailler dans un chahut permanent...mais c'était un vrai plaisir d'être avec eux...
J'y ai croisé de nombreux bénévoles, la
plupart, français, qui s'investissent auprès des filles, apportant leur
soutien, sur le suivi de la scolarité, venant renforcer l'équipe qui intervient
en permanence. Ces bénévoles, viennent chaque année offrir leurs services, à
raison d'un à trois mois .
Un
collège, un lycée et un dispensaire ont été créés au cours de ces 3 dernières
années, attenants aux locaux, et gérés par les Frères de St Gabriel. Ce qui
permet aux filles de l'orphelinat, de
suivre une scolarité plus longue sur place. Une mutualisation des moyens permet d'améliorer le fonctionnement des
différentes structures, et le suivi de l'éducation des enfants qui vivent ici,
avec beaucoup de rigueur.
A l'école Ste Anne, j'ai du m'intégrer auprès des maitresses malgaches, qui pour la plupart ne maitrisaient pas le français...comment pouvaient-elles l'enseigner aux enfants? cela a été une des principales difficultés que j'ai eu à gérer, car bien souvent elles étaient dans le déni...donc la diplomatie à mettre en place pour favoriser nos relations et permettre aux enfants d'améliorer leurs apprentissages, a été une expérience personnelle enrichissante...faire preuve d'humilité et de générosité, basée sur la confiance et la reconnaissance d'être acceptée, vous aide à faire un travail sur soi, au quotidien... et vous oblige à un dépassement se soi, indispensable.
Mes journées étaient bien remplies, car les missions souvent dans l'urgence, étaient diverses et variées...les journées pas assez longues...mais la motivation et l'envie d'aller au plus près des besoins, et lire dans ces yeux d'enfants, le bonheur et la reconnaissance d'être présents à leurs cotés, vous donne le sentiment d'être utile, et déculpe en vous une force intérieure, qui vous donne l'impression d'être invulnérable.
Malgré les conditions de vie, pas toujours faciles, car l'eau de pluie se faisait rare, compte tenu de la sécheresse...donc il fallait limiter les douches, et utiliser le plus possible les lingettes...s'habituer à un changement radical de vie, vous ramène à l'essentiel...fini le superficiel, et le matériel en tout genre...car ce mode de vie vous rééduque à des moyens plus sains... même s'ils sont archaïques, ils vous rendent plus créatifs...vous faites mille choses avec rien...j'ai beaucoup appris en partageant le quotidiens de ces "malagasy" comme on dit là-bas...et je dois dire que pendant 3 mois, j'ai vécu une expérience inoubliable, tant ce pays et ses habitants sont attachants...mon cœur est resté là-bas, auprès de ces enfants, que j'espère retrouver un jour ...
Il ne se passe pas un jour, ou je ne pense pas eux...car toute cette aventure humaine enrichie d'anecdotes des plus variées, drôles et parfois tragiques , viennent meublées mon quotidien, et me donnent qu'une envie, y retourner.
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